La star des corons

Ma mère disait : tu sais l’école c’est bien, il faut que tu y ailles le plus longtemps possible mais ça va te mettre des drôles d’idées dans la tête. Mon premier spectacle s’appelait « Parfum de frites » avec le Prato, ma mère est venue voir le spectacle, elle était jamais allée au spectacle … Elle voulait monter sur scène pour me dire bonjour, heureusement ma soeur l’a rattrapée. Elle m’avait ramené des oeufs, des poireaux des carottes, du beurre, tout ça dans un sac pour que j’ai à manger pour la semaine.

de et par Guy Alloucherie

dramaturgie Martine Cendre

UN SPECTACLE basé sur mon enfance dans les années 1970, à Cayenne, comme on appelait la cité 3 de Ferfay.

UN PARCOURS de Ferfay à Lille, la rencontre avec Pierre Bourdieu, le marxisme, l’anarchisme et le trotskisme du début des années 80. Et la NPA dans les années 2000. Et le théâtre : Le Prato, le Ballatum Théâtre et HVDZ. Et enfin le cirque.

UNE AUTO-FICTION qui résonne comme un hommage au monde ouvrier et aux mouvements politiques, aux luttes sociales et économiques durant toutes ces années. On suit durant un peu plus d’une heure le devenir d’un enfant issu du prolétariat qui deviendra transfuge de classe, avec ses déboires psychiques et de coeur, dans le monde bourgeois du spectacle vivant auquel il ne parviendra jamais à s’intégrer.

Les tourments d’un social traître sur scène

« J’ai du mal à me regarder dans la glace par rapport à ce que j’ai vécu, j’ai l’impression d’être un traitre, social traitre, au point que j’en ai des problèmes mentaux J’ai tout essayé pour être bien, la psychanalyse, la psychothérapie, l’hôpital psychiatrique, marcher jusqu’à l’épuisement, faire du théâtre, pas faire du théâtre comme les autres. Mais bon, rien à faire comme dit Marguerite Duras, ça ne m’a sauvé de rien. Quand j’étais jeune Je n’aurais jamais imaginé être là, qui plus est au théâtre, On pourrait dire que je ne savais pas que ce monde là existait. »

Durée 1h30