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Comment parler de cette histoire sans redire ce qu’on sait déjà et dire que rien ne bouge, que ça s’empire, que c’est une honte de traiter des gens de la sorte, des gens dont le seul tort est de fuir des pays en guerre, comme la Syrie ? Comment trouver la forme poétique qui parle de tout cela, qui parle des gens, qui rend compte des témoignages, qui rend compte de la solidarité des gens, des associations, et des groupes de migrants entre eux, des fêtes qui s’organisent dans les camps, des chants, de la musique, de la vie qui s’organise malgré tout dans la Jungle ? Comment rendre compte de tout cela, si ce n’est qu’il faut trouver une écriture, une forme d’art qui tiendrait de la réalité, pour la dénoncer et aussi en faire une force de vie ?

Après Angelica Liddell et le spectacle Aimer si fort, inspiré de la Maison de la Force, aujourd’hui, c’est avec la force artistique de Nadège Prugnard qui sait jouer de la poésie, du formel, de l’émotionnel et de la violence, combinée à notre manière de travailler avec acrobates et danseurs, que nous réussirons à faire des réfugiés, des Sublimes. » Guy Alloucherie